Les Rêves Canadiens
Un Bon Jour,
à l'aube d'une journée d'octobre en l'été
des Indiens, je suis sortie me servir de la bécosse. Mon père
et mon oncle étaient en visite. Je pensais bien partir le feu avant
que les vieillards se lèvent à une cabine froide. Les couleurs
d'automne étaient mi dans les arbres, mi sur le sol. La lumière
du petit-jour rayonnait donnant à l'air une profondeur lumineuse.
Ma vieille bécosse, de construction rude, avait une porte qui tenait
à peine sur ses pentures. Assis, je regardait toute la beauté
devant moi en ressentant une grande paix.
Depuis trois ans, je ne faisais que construire et construire et construire.
C'était un temps de lutte constante contre la nature. Je m'étais
battu avec les temps mouillés, le froid et les insectes pour construire
ma place. Quand j'ai finalement atteint l'état que j'appelle chaud
et sec, j'ai commencé à me poser des questions. Ces questions
se réduisaient toutes à pourquoi j'était fou au point
de m'en venir dans le bois, sans habilités, pour m'enfuir dans la
solitude. J'ai décidé d'entrer mon moi en thérapie.
Après un an à Toronto à faire de la thérapie
primale j'ai trouvé une grande paix et beaucoups de réponses.
J'ai décidé de trouver plaisir à ma place en campagne.
J'ai passé toute l'été à ne faire que de l'art.
L'art était une occupation que j'avais relégué au
passé. C'est redevenu une chose en laquelle je peux trouver plaisir.
C'était à l'automne, l'octobre de cette décision.
Je songeais à toutes les images que j'avais créés
et comment je me sentais riche en cette création. J'ai ensuite entendu
quelques craquements à ma droite. À quatre pieds devant moi
a apparu un superbe Renard, en pleine forme. Il a levé le regard
vers moi et j'ai dis "Allô". Il est disparu dans le sens qu'il était
venu. Je pensais que c'était un peu spécial et je suis retourné
à mon contentement. Cette fois, il n'a pas fait de bruit avant de
réapparaître à mes côtés. Il était
à gauche cette fois, et, de pas plus que trois pieds, m'a levé
un regard exprès. J'ai encore dis "Allô". Juste à
ce moment, un large vol d'étourneaux sansonnets est aterri dans
les arbres qui bordaient la clarière. Il y avait près de
mille oiseaux. Ils se sont mis à jouer aux chaises musicales à
contre-sens du cadran. Il y avait un rhythme profond d'élans et
d'arrêts à cette chose. Ils ont continué pendant quatre
à cinq minutes, ensuite ont aterri une fois de plus, avant de s'envoler
en montant dans une spirale bruyante.
Quand j'ai baissé regard, le Renard regardait toujours par en
l'air. J'ai dis "On dirait que ça va être un Bon Jour". Le
Renard m'a regardé et est ensuite disparu sans faire un son.
Ému, j'ai regardé vers la cabine. Le soleil s'est levé
juste à cet instant. Il brillait à travers la fenêtre
de l'autre côté de la cabine et ensuite est passé à
travers une des bouteilles rouges que j'avais imbriqué dans le torchis
de ce côté de la cabine.
La lumière rouge m'est éclaboussé
aux yeux. À cet instant, j'ai fais ma paix avec la mère nature.
Ce pastel est de 14 x 22 pouces, approx., non encadré.
Terminé en mars 1996. $800. Cdn encadré.
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